UNE SOIREE CHEZ OFFENBACH !

Ecrit et mis en scène par Martin Loizillon, sur des airs d’Offenbach

Victime d’une déception amoureuse,  le pauvre Offenbach se désole surtout d’avoir perdu sa muse et son inspiration au moment même où on lui a commandé un air, à composer de toute urgence. Le coup de fil providentiel  et quelque peu anachronique (à quelques années près, même si le combiné téléphonique utilisé est de la plus haute antiquité) d’un ami le sauve cependant :  cette nuit même, doit débarquer chez lui, un être capable de relever l’inspiration défaillante: une princesse ! Altesse d’on ne sait où, cela ne sera jamais précisé, mais bel et bien une princesse.
Et effectivement, on sonne à la porte. La princesse entre… ivre et vacillante (malicieuse Christine Tocci, ce soir-là, dans une interprétation drolissime de l’air du même nom) avec le coeur balançant tantôt vers l’illustre compositeur, tantôt vers son joli domestique.

L’argument est faible mais peu importe… Ou peut-être même au contraire importe-t-il d’être frivole ! Cela donne à Martin Loizillon, l’auteur du texte enfilant les perles musicales d’Offenbach, l’occasion de quelques heureuses cabrioles pour retomber sur les pattes du fil de cette histoire… à la Feydeau. La vraisemblance est donc constamment sauvegardée, tout juste tirée par les cheveux parfois, et l’on sourit à la performance (un peu comme dans les joutes d’improvisation).

L’important, c’est le plaisir procuré au public par les chanteurs (Christine Tocci cité plus haut, Nicolas Rigas et Pierre-Antoine Chaumien ce soir-là) qui nous régalent dans une revue de dix-sept des plus beaux airs d’Offenbach. C’est frivole, c’est heureux, jusqu’aux effets les plus simples (la sonnerie de la porte au piano, des lunettes de soleil enfilées à la Brachetti, quand le comédien enfile son manteau en tournant sur lui-même), effets qui n’ont l’air de rien, mais qui portent à sourire dans une ambiance joyeuse et bon enfant.

Un spectacle populaire de haute tenue (et qui plaira aux enfant).
La salle est comble, pensez à réserver.

Théâtre des Corps Saints – 76, place des Corps Saints, 84 000 Avignon
Du 7 au 29 juillet 2023 à 12h10

 

 

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